La
mobilisation pour la défense du Centre GEORGE EASTMAN
s’amplifie !
L’ "EASTMANIA" est en marche face
à la volonté de la Mairie de Paris de céder cette donation en sacrifiant le centre
dentaire et les laboratoires du SPSE !
Communiqué de l’état
des lieux d’une mobilisation bien réelle face au projet de Monsieur
MISSIKA (Adjoint à la Maire de Paris, chargé de l'urbanisme) visant à dilapider
le bien public et historique qu’est le site G Eastman.
Ø Plus de 3000 signatures à ce jour sur la
pétition en ligne exigeant le maintien du bâtiment George Eastman et ses
activités qui doivent rester propriété des parisiens. Non à la vente ou location à des promoteurs privés. (pétition
sur Change.org Maintien du Centre George
Eastman et de ses activités (Paris 13e). Lien http://chn.ge/2zEF0Jn ). L’ampleur qu’a pris cette pétition
n’a d’ailleurs pas échappé à la presse qui l’a largement relayé.
Ø Les personnels des services publics de santé du
Centre Dentaire et du Service Parisien de Santé Environnementale (SPSE), en
activité sur le site, se sont eux aussi
prononcés à la quasi-unanimité sur les mêmes exigences, en signant une
pétition spécifiquement réalisée à leur attention et qui reprenait les mêmes revendications que la pétition en ligne.
En effet, eux aussi défendent le
respect de cette donation pour rendre un service public de santé aux
parisien(e)s selon sa vocation initiale.
Ils n’acceptent pas que le seul
objectif de la ville est de se débarrasser rapidement ce bâtiment au plus
offrant sans rien avoir prévu pour reloger ces services.
Les
parisien-ne-s ont plus que jamais besoin d’un service municipal public sur ces
questions.
Pourquoi les services ne doivent pas déménager du site Eastman :
POUR LE CENTRE
DENTAIRE même s’il est annoncé qu’il soit déménagé au
centre Edison, les agents savent qu’il n’y a pas suffisamment de place pour
accueillir les huit fauteuils, maintenir
les emplois et la qualité et spécificité des soins pour enfants dispensés actuellement
sur le site George Eastman. De plus qu’il n’y a, aujourd’hui, toujours pas de
crédits alloués pour faire d’éventuels travaux.
POUR LES
LABORATOIRES. La Maire de Paris n’a de cesse de
faire des grands discours sur l’écologie, l’environnement et la réduction de la
pollution. Pour La CGT, il est inacceptable que la seule et vague piste de
relocalisation des labos soit soumise à d’obscurs arbitrages qui s’inscriraient
dans la ligne de réduction des services publics en régie. Le projet de création
d’un pôle environnement santé serait d’y installer tous les opérateurs
associatifs et privés. C’est une remise
en cause grave de l’indépendance garantie par le service public.
Alors ? Vaste opération de communication à des fins
électoralistes
ou réelle prise en compte des enjeux environnentaux ?
A qui la Ville de Paris pourrait-elle faire
croire qu’elle va débloquer de l’argent pour simplement déménager des
laboratoires avec tout le matériel et les spécificités techniques que cela
implique. Idem, un Centre Dentaire avec tout autant d’équipements nécessitant
des locaux aménagés en conséquence, alors que cela représenterait un budget très
important ? Il y a fort à parier que les laboratoires municipaux se
retrouveraient réduits comme peau de chagrin en subissant mutualisations,
restructurations, redéploiements, avec certainement comme perspective la perte
de statut municipal.
La CGT porte un
véritable projet ! Les arbitrages
budgétaires doivent se porter sur les investissements nécessaires à la
rénovation du bâtiment et au renforcement de ces services publics de santé
indispensables aux parisiens. Nous refusons que des crédits soient alloués pour
justifier un déménagement couteux et inutile !
Le centre Eastman et ses activités doivent rester propriété des
parisien(ne)s !
Les personnels sont bien conscients que
derrière de vagues promesses de maintien de toutes les activités actuelles, se
cache une volonté de réductions des missions et des effectifs à l’occasion d’un
déménagement des services. En effet, rien n’est garanti sur ce point et le
contexte ne peut que faire redouter le contraire.
Preuve en est, l’opacité sur le projet lui-même. Rien n’est divulgué, ni les
réponses obtenues depuis le lancement de l’appel à projet réinventons Paris 2,
ni les projets retenus par la Ville de Paris, ni même le compte rendu de la
réunion publique du 17 octobre 2017 alors que cela avait pourtant été annoncé.
Seul certitude, le calendrier de
cession du site est scrupuleusement respecté, 4 projets ont été présélectionnés
et la volonté de la ville est toujours de conclure l’abandon du bâtiment au
plus vite, d’ici l’automne.
Derrière les beaux discours d’élargissement du concept de service
public avec l’ouverture à d’autres opérateurs, il est imposé le principe de la
sacro-sainte concurrence libre et non faussé. Il s’agit en réalité de la casse
des services publics en régie, du statut de la fonction publique garantissant
l’égalité de traitement sur le territoire. Pour La CGT, c’est la casse de notre
modèle de société.
Pour le Centre Eastman, il s’agit de la santé buccodentaire des
enfants parisiens et des laboratoires analysant, mesurant l’exposition des parisiens à toutes les types
de polluants présent dans leur environnement (les allergènes, les polluants
chimiques, particulaires, bactériologiques…) par des équipes compétentes et
reconnues dans le domaine de la santé environnementale.
Ces 2 services se retrouvent directement menacés par la volonté de
la Mairie de Paris de céder cette donation au privé.
C’est pourquoi La
CGT des personnels de la Direction de l’Action Sociale de l’Enfance et de la
Santé (DASES) de la Mairie de Paris et l’Union Locale des Syndicats CGT Paris
13e appellent à amplifier la mobilisation.
Face au
mécontentement grandissant et aux nombreuses sollicitations de la population, La
CGT n’exclut aucune initiative avec les associations de riverains, conseils de
quartiers, usagers…
pour la défense du site et de ses
activités de service public sur la base de la pétition en ligne : Non à
la vente ou location du site, maintien et développement du centre dentaire et
du SPSE en activités sur le site George Eastman.