Déclaration préalable de la CGT du 28 mars 2018
Mr le
président, Mesdames, Messieurs de l’administration, chères collègues,
A l’occasion
de la tenue de la commission technique paritaire (CAP) des techniciens
supérieurs des administrations parisiennes pour les promotions de grades au
choix de ce jour, et suite à la très forte mobilisation des agents de la
fonction publique du 22 mars, la CGT tient à rappeler, à l’exécutif, les
revendications qu’elle porte avec les agents.
En effet,
dans un contexte d’attaque sur la fonction publique sans précèdent de la part
d’un gouvernement, avec le CAP 22 où les lignes directrices du projet sont clairement
annoncées : suppressions de postes, remise en cause du statut et des
droits syndicaux, individualisation des rémunérations, recourt à l’emploi
contractuel, privatisation…
Il est plus
que nécessaire de vous rappeler, Mr le président, que Mme la maire de Paris
peut parfaitement augmenter les ratios à 100%. Ceci, dans le but de compenser le gel du point d’indice ainsi
que toutes les dispositions appliquées, qui au fur et à mesure conduisent à une
réelle baisse du pouvoir d’achat des agents, lorsque l’on constate les
réductions des repos compensateurs (RC), la suppression de la journée mère et
la mise en place du jour de carence…, alors que le coût de la vie ne cesse
d’augmenter.
Le
22 mars, la CGT avec les nombreux agents en grève, même s’il s’agissait en
premier lieu de la défense du service public et du statut spécifique parisien, c’est
bien aussi l’augmentation des salaires que les agents ont revendiquée.
La promotion
de grade au choix pour les techniciens supérieurs est à l’ordre du jour de cette CAP. Malheureusement
trop d’agents avec plus de 30 ans de service n’auront pas de promotions, étant
donné le faible ratio appliqué aux agents promouvables pour ce corps des TS et
à cause des choix de l’administration de plus en plus éloignés du respect de
l’ancienneté. Le choix est plutôt déterminé par la manière de servir, qui
aujourd’hui se résume à la faculté des agents d’abonder dans le sens des réformes
engagées, visant à réduire les effectifs et les missions de services publics en
régie.
C’est
pourquoi la CGT tient à réaffirmer haut et fort qu’elle revendique un véritable
déroulement de carrière. C'est-à-dire
que chaque agent puisse évoluer de la catégorie C à la catégorie A et qu’il puisse
bénéficier des promotions de grades possibles dans son corps, au cours de sa
carrière.
Enfin, les
techniciens comme les ingénieurs touchent les primes sur 6 mois de l'année N+1.
Nous revendiquons que ces primes soient étalées sur 12 mois et intégrées aux
salaires et payé l'année N, et réaffirmons que nous sommes contre les primes
individualisées comme le prévoit le régime indemnitaire RIFSEEP.
La CGT
veillera à la défense du service public et s’exprimera sur ses choix de vote
sur les avancements en ce sens, afin d’assurer l'égalité de traitement des
fonctionnaires pour leur évolution de carrière.
Mais, pour
que les représentants du personnel puissent exercer leur rôle cela nécessite
que l’administration prévoie le temps nécessaire de durée des instances et des
réunions préparatoires. Or le temps de pause méridienne doit être respecté ce
qui n’a pas été le cas lors de la réunion préparatoire de cette CAP qui a eu
lieu justement de 12h30 à 13h30 le 14 mars, ce que dénonce la CGT en
s’interrogeant :
L’administration
est-elle entrain de supprimer la pause méridienne ?
Ces
conditions d’exercice syndical pour les représentants des personnels ne sont
pas acceptables et montrent le peu d’égard qu’a la ville de Paris pour ses
personnels. Il appartient à l’Administration de prévoir le temps nécessaire, en respectant un temps de pause méridienne, pour qu’un véritable
dialogue social ait lieu.
Merci de
votre écoute,
Les élus CGT
à la CAP 41